FIGUREZ-VOUS... que les troubles neurocognitifs n'empêchent pas toujours les personnes qui en sont atteintes d'envisager des activités qui ont un sens pour elles.

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Fréquence des 42 types d'activités signifiantes mentionnées par les résidents des institutions pour personnes âgées atteint de troubles neurocognitifs modérées à sévères

Marie SENDRA, docteure en psychologie, s’intéresse à la santé sociale des personnes atteintes de troubles neurocognitifs vivant en institution. Son travail vise à développer des outils pour mesurer et comprendre les différentes dimensions du soutien social et de la participation dans ce contexte.

Dans le cadre d’une recherche prospective menée dans 13 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), elle s’est intéressée aux activités ayant du sens pour les résidents atteints de troubles neurocognitifs (modérés à sévères). Les participants devaient mentionner jusqu'à trois activités à l’aide de la question suivante : « Qu’est-ce que vous aimez faire actuellement ? Qu’est-ce qui vous fait plaisir ? ».

Au total, 230 résidents ont mentionné au moins une activité signifiante (2,5 par résident en moyenne), soit 576 activités recueillies. Elles ont été regroupées en 42 types d'activités, puis triées selon leur fréquence. Les plus fréquents sont : marcher ; parler ; regarder la télévision ; être en famille ; lire ; être avec d'autres personnes ; faire du sport ; tricoter/coudre ; jouer à des jeux de société ; être avec des amis ; être seul/se reposer.

La diversité des activités mentionnées, même après leur regroupement, témoigne du caractère personnel des réponses données. On constate aussi que ces activités sont de différentes natures : certaines centrées sur la personne (prendre soin de soi, organiser sa vie, méditer), d'autres nécessitant des interactions sociales et coopératives (participer à des activités, voir ses amis et sa famille, être utile/aider les autres, s'occuper des enfants, blaguer), d'autres encore manuelles et créatives (jardiner, tricoter/coudre, peindre/dessiner, activités manuelles).

Les résidents atteints de troubles cognitifs mentionnent des activités qui font sens et qui pourraient constituer un levier pour favoriser un sentiment de continuité lors de l’institutionnalisation et permettre un accompagnement plus personnalisé.

 

Affilation(s) actuelle(s) : Centre de recherche INSERM U1219, Bordeaux Population Health Center – Equipe ACTIVE (Aging, Chronic diseases, Technology, Disability and Environment)

Références :

  • Sendra, M. (2024). Soutien social et participation sociale des personnes âgées avec et sans troubles cognitifs. École Doctorale Sociétés, Politique, Santé Publique. Université de Bordeaux. 1-165.
  • Sendra, M., Pic, O., & Amieva, H. (2024). Activités signifiantes chez des personnes atteintes de troubles neurocognitifs majeurs vivant en institution : L’importance des activités sociales. Revue de neuropsychologie, 16(2), 109-114. https://doi.org/10.1684/nrp.2024.0784

Les autres figures

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© ILVV Figure de sept 2024 M. Arnaud
Marion ARNAUD
Docteure en sociologie, Membre du Centre Maurice Halbwachs